Avant d'en venir aux faits, petit retour en arrière, mercredi dernier lorsque je prends la route pour retrouver Simon, Coline et Jean-Michel dans le Jura. Ce dernier est arrivé la veille et a mis au sec un très beau poisson lors du coup du soir en nymphe à vue. Il a ouvert les hostilités et nous a rendu plus que confiant pour ce week end prolongé. C'est à Lyon que mes mésaventures commencent, avec un flash douteux sur une bretelle a 70. De quoi être de bonne humeur quand on vient de faire 5h de route. Une nuit à la belle étoile plus tard, nous nous répartissons les parcours : Jean Mi pêchera seul le matin tandis que Coline, Simon et moi pêcherons au toc sur une bordure qui pousse de la rivière d'Ain.
Pas grand chose à signaler, si ce n'est un joli poisson de 45 pour Simon, un ombre par la manche décroché par Coline et un ombre pour moi en plein baston qui m'aura fait croire quelques secondes à une belle zébrée. Il s'agissait de mon premier et je n'avais aucune notion sur les tenues de ces poissons d'ou le gros doute en début de combat.
Le voyage a été rude pour tout le monde on dirait |
La bouche ouverte, prêt à gober |
Ombre et lumière |
On retrouve Jean Mi vers 13h pour faire le point, il a manqué 2 beaux poissons en nymphe à vue (et malheureusement le début d'une longue série). Pour l'aprem Simon ira avec Jean Mi et Coline et moi iront sur la Bienne grâce aux bonnes indications de Matt. Les mésaventures continuent, Coline noie son téléphone en milieu d'aprem, on est bien ! Je prends un petit poisson dans une grande veine laminaire et celui-ci vient se faire cogner par une très grosse truite bien énervée jusque dans mes pieds. Je suis un peu sous le choc, j'ai du mal à y croire et peigner cette veine pendant 10 minutes ne changera rien. Un bel ombre pour Coline, en sèche s'il vous plais, et ce sera tout pour ce 1er jour. A noter, un pike au stream à vue pour Jean Mi l'aprem, chapeau bas Monsieur !
Retour sur la Bienne le lendemain après une nuit réparatrice dans les bagnoles, Coline et Simon prennent le parcours de la veille et j'irai sur un autre, seul. On se retrouve vers 11h pour faire un point, c'est très bas et on a rien vu du tout. Bon, on va aller voir un peu plus bas. On ramasse des insectes pendant que Coline s'attaque à un gros poisson qui mange plein jus. Au final, elle perd sa nymphe avant de pouvoir vraiment pêcher, il commence à beaucoup pleuvoir et à part quelques ombres, c'est vraiment pas la folie. Rien de tel qu'un bon Ronald pour remonter le moral des troupes ! 16h, on reprend nos voitures respectives et se donne rendez vous sur le parcours où Simon et Coline étaient le matin même. Sauf que j'arriverai en 1er et que personne ne viendra ensuite. J'attendrai (longtemps) dans la bagnole, me demandant ce qu'il a bien pu leur arriver. J'avais plus de batterie depuis le matin donc impossible de les contacter. J'étais dans l'impasse, il y avait 3 pêcheurs sur le parcours et j'osais pas changer de secteur de peur que les deux malotrus se pointent !
Porte étendard officiel de l'équipe de France |
Je merdoie en pêchant derrière les types, ils pêchent très lentement alors que je fais l'effort de pas leur couper la berge. L'envie de le faire et de jeter des cailloux m'a un peu plus que traversé l'esprit. Mais j'étais trop occupé à râler contre Simon qui m'avait planté. Je rentre à la voiture, très énervé et là, la pluie s'arrête et les mouches explosent littéralement. Il y en a partout. Je fonce chercher le fouet, et essaye tan bien que mal de me concentrer. J'attaque un premier poisson en poste repéré la veille avec Coline mais elle refusera ma mouche avec grâce après s'en être approchée très près. Suffisamment pour que l'excité que je suis ferre dans le vide et cale le poisson. Rien d'affolant, il y en a plein plus haut qui gobent, et certains museaux qui sortent de l'eau laissent deviner des tailles plus que correctes ! Après une brève analyse, les poissons sont rassemblés dans une retourne où les mouches s'accumulent. Plusieurs espèces sont présentes mais les olives sont majoritaires et semblent être celles qui plaisent le plus aux poissons. Par miracle, il y en a une montée par Matt quelques semaines plus tôt qui traîne ! Je suis un peu (beaucoup) nerveux quand je fais mon nœud, il y a un poisson de plus de 50 qui gobe à 5m de moi. Après 3 posés catastrophiques, j'en réussi un, la mouche prend vraiment la trajectoire du poisson et arrivé à sa hauteur elle s'en saisie. Je réussi mon ferrage, c'est pendu ! Enfin, après deux jours passés sans l'ombre d'une truite correcte pour ma part, je la tiens ! C'est vraiment gros et elle prend le large. Il n'y a strictement aucun obstacle où elle peut aller ce qui me rassure un peu. Si les pêcheurs bordelais qui passaient par là à ce moment là se reconnaissent qu'ils fassent signe, c'était sympa de me coacher comme ça. Je maîtrise à peut près le combat jusqu'au moment ou le poisson après avoir tenu le fond se met à foncer vers moi. Cruel manque de réactivité ajouté à un moulinet en mousse entraînent la décroche. Je m'écroule. Assis dans l'eau sur un cailloux, les sympathiques pêcheurs tentent de me redonner le moral, et pour cause, un poisson vient de gober un peu en amont. Même scénario, je me rapproche, 3/4 aval du poisson et tente tan bien que mal de faire passer ma mouche sur sa trajectoire. C'est pas vraiment le cas, mais le poisson n'était pas très regardant et monte quand même dessus ! Ferrage et .... manqué ! Rebelote 10 minutes plus tard 20m au dessus. Le manque de pratique se fait cruellement sentir et je paye cher mes erreurs. L'éclosion se termine là dessus et je reprends ma canne à toc pour quelques derniers coups de lignes dans la veine de la veille, on sait jamais peut être que la grosse va re-sortir. Je peigne tranquillement quand tout à coup, en fin de coulée, alors que mon vers ondulait en surface et que je m'apprêtais à relancer, je suis attiré par un vacarme terrible en surface. La très grosse truite d'hier a tout simplement bondit sur mon vers tournant. A peine le temps de la sentir au bout de ma canne qu'elle se décroche. Incroyable ce poisson fait preuve d'une agressivité hors du commun. Il me faut donc absolument récupérer ma canne à leurres dans la voiture de Simon pour la prendre ! Après 3/4 d'heure de recherche, je retrouve Simon et Coline. Ils étaient allés "voir" une bordure, sans canne à la base puis finalement il y avait une truite donc ils sont allés chercher la canne et ainsi de suite... Bon, ils ont pas été gâté par la chance non plus (hameçon ouvert sur un gros poisson, casse, décroches).
Bref, je monte un PN et c'est parti je me dirige vers la veine, plein d'espoir, persuadé qu'elle va se ruer sur mon leurre au premier lancé. Et là, très grosse désillusion : il y a deux pêcheurs aux leurres 15m en amont du poste.... Y'a plus qu'a prier mais bon, je dis à Simon que ce poisson est tellement bête qu'elle va prendre au premier passage ... ça n'a pas loupé, le type a lancé plein aval et mouliné à 300 km/h et PAAAAN poisson. C'est gros, plus de 55 surement mais nous ne saurons jamais puisqu'il n'a pas mesuré. Le dégoût m'envahie. Après le beau poisson décroché en sèche, je me fais voler ce poisson splendide qui me narguait depuis 2 jours....
Bref, je monte un PN et c'est parti je me dirige vers la veine, plein d'espoir, persuadé qu'elle va se ruer sur mon leurre au premier lancé. Et là, très grosse désillusion : il y a deux pêcheurs aux leurres 15m en amont du poste.... Y'a plus qu'a prier mais bon, je dis à Simon que ce poisson est tellement bête qu'elle va prendre au premier passage ... ça n'a pas loupé, le type a lancé plein aval et mouliné à 300 km/h et PAAAAN poisson. C'est gros, plus de 55 surement mais nous ne saurons jamais puisqu'il n'a pas mesuré. Le dégoût m'envahie. Après le beau poisson décroché en sèche, je me fais voler ce poisson splendide qui me narguait depuis 2 jours....
On décide d'aller dormir dans un hôtel pour la nuit. Une douche ça fera quand même pas de mal. Fallait voir nos têtes quand on s'est pointé à l'accueil de l'établissement, bon marché certes, mais à minuit, trempés et blasés... La nuit sera courte, le lendemain on monte sur la Haute Rivière d'Ain. Pas grand chose à dire, peu de touche, pas de truite. C'était pas fou donc on retourne sur la Bienne pour le coup du soir. Je pêcherai une nouvelle fois seul, Simon et Coline ont repris leur bordure de la veille. RAS de mon coté, et une nouvelle succession de loupé pour Simon en sèche. Dur dur. Ah, j'ai failli oublier, j'ai un pneu presque à plat et je décide de rentrer à Toulouse. Du moins, de faire la moitié de la route le samedi soir pour rentrer tranquillement le dimanche. Enfin, c'est ce que je croyais... 7 stations services n'auront pas suffit à trouver un manomètre en état de marche, j'ai fais 100 bornes avec un pneu complètement à plat et ça commence à craindre. Je décide donc de le changer. Première fois de ma vie que je monte le cric, c'était comique. Je vous passe gracieusement les détails, et je pars donc pour une nuit à l'hotel. Le lendemain le programme est simple : 700 bornes à 80 sur l'autoroute. C'était une journée géniale, 9h dans la bagnole, un plaisir ! Je fais étape chez Matt et Lenka, leur week end n'était pas mieux que le mien, on se remonte le moral avec du bon pain, un pâté maison et une quille de rouge. J'ai vraiment beaucoup de regret sur ma pêche du week end, des lacunes en grande rivière et pêche des gros volumes d'eau que je paye très cher, c'est un point qu'il va falloir que je travaille à fond cette année pour plus passer à côté comme ça.
Un passage chez une chaîne de garagistes connues le lundi matin, encore une bonne nouvelle : 4 pneus à changer, le parallélisme à régler, et les triangles sur les deux roues avant à changer. Bon... Ok.
Une semaine d'hésitation sur la destination du dimanche et du lundi. Le dimanche sera une journée de pêche normale en grande rivière avec Matt et Lenka : une douille. La Miss nous régalera de 3 arcs, elle s'apprête d'ailleurs à écrire un papier là dessus : "Truites arcs en ciel en pêche aval, ne pas lésigner le mou créé par le corps en opposition au courant". Heureusement, y'a le Ronald salvateur le midi, et l'omelette Classique de Lenka le soir. Une nuit dans le canap' avec la 10ène de chatons qui peuplent le salon plus tard, et je suis repartis pour pêcher, seul cette fois, tandis que les tourtereaux partent bosser. Triste sort.
J'ai le fouet et la canne à leurres dans la bagnole et ce sera encore de la grande rivière. Je fais suivre un poisson assez rapidement, ce dernier se poste dans mes pieds et ne bouge plus. Je me dirige doucement vers la bagnole pour aller chercher le fouet, je monte un gammare signé Matthieu Vieilhescazes et tente une approche discrète. Le poisson est toujours là. Un coup d'arbalète, elle se décale et prend la nymphe avant même qu'elle ait touché le fond. Ferrage des familles et c'est pendu ! Premier poisson sorti avec ma canne à mouche achetée presque 2 mois plus tôt ! Mieux vaut tard que jamais me direz vous... Bon, on fera abstraction au fait que cette pauvre truite n'a ni nageoires, ni couleurs. Vous m'en voudrez donc pas de pas la partager ici. La luminosité est vraiment faible, beaucoup trop pour faire les bordures et repérer des poissons. Couplé à mon niveau inexistant en nymphe à vue, je décide de poursuivre aux poissons nageurs, bien que cela ne m'enchante guère tan la technique est aléatoire. Sur une bordure encombrée je prends un gros caramel sur mon DContact 72 avec seulement une 10ène de mètres de bannière. Je ferre, c'est coffré, je bride à fond sans avoir aucune idée de la taille du poisson tout simplement parce que j'ai pas le choix. ça arrive devant l'épuisette et en fait c'est gros. Elle peine à rentrer mais elle y est ! Ah, beh après tous ces épisodes de malchances, je suis peut être revenu à un karma normal ! Poisson splendide, que j'espère pouvoir reprendre à la mouche dans quelques temps.
Enfin, la délivrance ! |
Rrhhaaaaah c'est peut être pas finit, affaire à suivre.
Merci à Jean-Mi, Simon&Coline pour le road trip qui était quand même cool malgré tout, à Matt&Lenka, une vraie chambre d'hôte de compet' avec de quoi faire du dubbing de chat pour 35 ans facile !
Bisous !
A+ Benji