Paperblog : Les meilleures actualités issues des blogs Et pour quelques truites de plus. Ben's blog.: 2016

This is my heaven

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mardi 13 décembre 2016

Gare au Gorille !

Je souhaite revenir via ce petit billet express sur ce qui fut l'événement marquant de marquant de mon année 2016 en matière d'halieutisme.
Il s'agissait d'une semaine de vacances pour Matt, sa belle étant allé rendre visite à sa famille au Canada, il en a profité pour poser quelques jours de congés et les dédier à ce qui nous donne l'impression de ne pas trop perdre notre temps.
Cette semaine fut riche en moments en tout genre, dans le désordre : galères de mise à l'eau, repas gastronomiques dans le canap', panne d'appareil photos mais aussi quelques beaux poissons (rayer la mention inutile).
De la session express piétonne de quelques heures à la journée complète sur le bateau, on a tout essayé. Je m'étais fixé pour objectif d'attraper un gros brochet et je m'en suis donné les moyens. Des heures durant j'ai lancé des leurres de 20cm, à en avoir des douleurs articulaires le soir venu.

Matin brumeux de fin octobre, une mise à l'eau rock'n roll comme on aime, de celles où l'embrayage laisse un peu de son odeur sur la berge humide. Nous ne connaissons pas le lac mais avons quelques infos, pour moi, la stratégie sera similaire aux jours précédents : gros shad en pélagique. La mâtiné est longue, Matt veut déjà rendre les armes sur les coups de midi. Un gros poisson suit mon shad nonchalamment jusqu'au bateau sans daigner mordre. Ça me redonne un peu de tonus à mon mental qui commençait à s'user et nous permet de prolonger la journée. Il y a du vent et il fait plutôt gris, des conditions météo rêvées, pas pour conduire l'électrique à pédale certes, mais mon coéquipier favori fait ça très bien !

Je lance inlassablement mon shad jusqu'à prendre l'arrêt tant attendu. Matt me demande si c'est gros, et je réponds sur de moi que c'est pas mal. Il ne s'agit pas du gros poisson tant attendu, mais c'est correct quand même : 72cm à la réglette.
Nous sommes aux abords d'une pointe, battue par le vent, et à peine le brochet reparti que je me remets au travail. Il ne faut pas plus de 2 lancers pour que je sois à nouveau arrêté. Même protocole, même question de la part de mon partenaire. Ma réponse sera en toute retenue pour ne pas faire de nouveaux faux espoirs : "Franchement, j'en sais rien". Mais il aura sa réponse tout seul, en voyant la bête émerger en surface : "Waow, mais il est très gros !" je me contente de répondre mon "ah bon ?" habituel, surpris et me concentre sur le combat. Une lutte sans merci se lance, il est énervé le type. Je sens la fin arriver quand il se cache sous des herbiers denses mais j'arrive tant bien que mal à l'en extirper.

Évidemment, on a oublié la grosse épuisette quelque part dans le garage, et Matt se dévoue pour le prendre à la main. "Tu vas voir, sur les gros poissons comme ça, c'est une poignée de valise !". Il avait fait un rangement du bateau hyper efficace, lucide le garçon. La bête est à bord, on le mesure, 113cm, on prend quelques clichés qui resteront gravés dans nos mémoires et on lui rend sa liberté. Une poignée de main gluante, un grand merci et une clope. Je suis sur un nuage. Je n'avais jamais attrapé de brochet dépassant le mètre, barre fatidique, c'est chose faite.

Mais ce qui me tient le plus à coeur, c'est pas tant les dimensions spectaculaires du poisson pour un plan d'eau public de chez nous, c'est le fait d'avoir partager ça avec Matthieu. Je pense qu'il pourra confirmer que ça se voyait dans mes yeux, j'étais redevenu un gamin de 8 ans, émerveillé, plein d'émotion. Et ça, ça fait quelque chose.

Je vous laisse sur ces clichés, et en musique :

"C'est à travers de larges grilles,Que les femelles du canton,
Contemplaient un puissant gorille,
Sans souci du qu'en-dira-t-on.
Avec impudeur, ces commères
Lorgnaient même un endroit précis
Que, rigoureusement ma mère
M'a défendu de nommer ici...
Gare au gorille !..."




A+ Benji

lundi 10 octobre 2016

Pérégrinations estivales

Après 4 mois d'absence, me voici de retour avec quelques clichés qui résument assez correctement l'halieutisme que j'aime, celui qui couple réflexion, pêche logique et dilettante. J'avais plus trop la motiv' pour écrire, je me suis aperçu en regardant les statistiques de fréquentation du blog, que la majorité des "lecteurs" se contentaient de regarder les images. Un peu frustrant quand on essaye d'écrire en sortant du vulgaire récit à la première personne. Du coup je voulais en profiter pour remercier ceux qui prennent le temps de lire, et les rassurer en affirmant que non, je ne me mettrai pas à faire des romans photos où les seules successions de mots sont destinés à venter les produits utilisés.

J'avoue avoir repris goût à la pêche des carnassiers, la faute au couple bien connu de ces pages, qui m'a entraîné un peu plus chaque jours, dans la spirale infernale de la diversité des modes de pêche. C'est vrai quoi, j'étais tranquille, j'étais peinard quand, non, personne n'est rentré dans le bar, mais ma seule préoccupation était de savoir si j'allais devoir utiliser des nymphes lourdes ou des petites sèches pour réussir mon week end. Maintenant, je suis forcé d'ajouter des inconnus à l'équation, les lieux fréquentés sont beaucoup plus diversifiés et les kilomètres au compteur de mon véhicule augmentent de façon exponentielle. Quand je pars pêcher la truite, je peux passer 3 jours dans le même secteur sans pêcher deux fois le même parcours. Quand on va au carna, on est obligé de faire des aller retours à la maison pour recharger les batteries du bateau le soir. De toute façon, c'est ça ou une nuit blanche dans la tente, dans un camping miteux, parce que Sir Vieilhescazes a des rêves particulièrement expressifs (ronflements intempestifs, mouvements de jambes pas très coordonnés et bras qui s'étalent dans tous les sens...). On a les amis qu'on mérite il parait.

Attention, certaines des images qui vont suivre peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes, et même celle des moins jeunes un peu trop psychorigides. Vous aurez été prévenu.

J'ai un peu de mal à établir un ordre chronologique exact mais je pense que l'évolution de ma masse capillaire pourra vous aider à remettre les éléments dans l'ordre, moi j'ai la flemme de trier.
On va commencer par les truites, et quelques images de cette saison qui fut, la meilleure de mon petit historique. Un échantillon des plus beaux poissons respectifs de chacun, et quelques coups d'éclats d'un tout autre genre.
C'est en partie pour ces moments là qu'on va à la pêche, surtout quand ils sont partagés en si bonne compagnie.

Quand le maître parle, on s'assied et on écoute.

Les efforts fournis par Lenka tout au long de la saison auront payé, bravo pour ce chouette poisson !
Par contre, on dirait qu'il y en a encore quelques un à faire dans le rangement du matos à l'issu d'un coup du soir peu prolifique... Enfin, moi ça me dérange pas, c'est pas moi qui démêle, je me contente de sourire niaisement quand je vois le merdier.

La Science du pliage de canne, je m'incline.
 Pour rappel, en 1ère catégorie, toute forme d'amorçage est interdite, mais si ça tombe du ciel naturellement, ça compte pas !
Notez le petit T-Shirt moulant pas repassé, qui a eu son jour de gloire parce qu'il s'est trouvé être au sommet de la pile le matin même.
Ce sont bien des insectes, des mannes. Là y'a à bouffer ! 
 On aura eu droit à quelques cours particuliers, ici, le posé longue distance avec une canne courte. Cherchez pas la rivière, y'en a pas, c'était sur un parking au milieu d'un village perdu. Me demandez pas non plus comment on en est arrivé là, devait surement y'avoir un désaccord technique sur le trajet et le type m'a fait m'arrêter sur le premier parking pour montrer qu'il a raison.

-Tu vois, ça pose super bien et loin avec cette canne !
- Euh, Matt, on voit pas très bien sur le bitume....
Parfois, on est tellement des élèves épuisants que le professeur prend un repos bien mérité, dans des positions un peu bizarres et pas toujours à l'endroit où on l'attendrait. 

- Bon, ça mord pas, réveillez moi dans une heure. 

 Malheureusement, les belles rivières de 1ère catégorie, c'est fini pour cette année, place maintenant aux milieux lacustres dans lequel l'eau n'est que profit pour les agriculteurs peu scrupuleux qui cultivent le maïs. Bon, on a quand même fait quelques interludes en fin de printemps et cet été, pour ne pas avoir totalement perdu la main quand même !

 On commence par les perches et honneurs aux dames, avec ce poisson aux proportions parfaites !

 Veste et nageoires assorties pour la réussite de la photo ! 


J'ai eu l'occasion de battre mon record personnel avec ce poisson de 50.00cm. J'ai pas pour habitude de mentionner les tailles des poissons, mais je suis particulièrement fier de celui là.

Moins belle présentation que la précédente, le bordel sur le float est apparent mais dans l'esprit c'est pareil !

Putain, ces filets qui s'échappent... 

Modèle : BK & Perche ; Photographe : MV ; Maquillage : aucun. Quoi ? C'est pas crédible ? Bon ok. 
 Matt aura eu lui aussi son lot de belles pizzas, mais faut avouer que sa tête sur les tofs n'est pas toujours à son avantage !
Combo : couché tard ; levé tôt ; seulement du café soluble ; épicerie pour le traditionnel redbull pas encore ouverte quand on est passé devant.

Ouf, on voit pas l'horizon et ne peut donc pas juger de son parfait positionnement ou non. Ça fait une chouette photo quand même !
Le float tube quand y'a 40km/h de vent, c'est bien à l'aller. Le retour est plus compliqué. Le simple fait de poser pour la photo était impossible à bord de l'embarcation. Du coup, on s'est laissé dériver et on a porté nos floats pour rentrer à la voiture. C'était long.
Un beau poisson d'eau claire qui récompense la longue mâtiné sans touches. 
 Grosse surprise (c'est le cas de le dire) pour Lenka en cherchant perches et sandres avec un leurre de 6cm et un bas de ligne en fluoro 22%. Matt est pas passé loin d'y laisser un doigt ou deux si je me souviens bien !
Son bonheur se lit sur son visage et on comprend pourquoi !
 Y'a des jours où je me demande vraiment si on va pas finir par mal tourner. On passe chez un détaillant de village, on achète un sac d'amorce, 1/4 d'asticots et du 14% qui casse comme du verre et en avant ! Score final 8-7 pour Matt, 3 casses sur des carpes parce que 20 minutes de combats c'est long et ça sert à rien donc on tire comme des ânes. Bref, y'a pas de sous-pêche ! La truite aux leurres un peu quand même...

Les derniers instants de cette brave canne, qui a terminé sa vie en 4 brins, quelque part dans le garage.

Et d'autres fois, alors que vous vous y attendez absolument pas, vous êtes frappés par un truc, vous savez pas d'où ça vient ni pourquoi mais vous êtes au milieu. Faut encaisser.
J'étais pas bien. Je vous laisse imaginer l'état de l'appareil photo. Brillante idée que de le sortir en telles circonstances !
Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, j'ai encore pas mal de photos en stock mais j'ai vraiment la flemme de les trier, on refera peut être ce genre de papier plus tard. En attendant, on va couler quelques têtes plombées et faire 2/3 commandes pour la saison verticale qui va arriver rapidement. 

A+ Benji



mardi 31 mai 2016

Back in the USSR.

Je hais la fonte des neiges. Période durant laquelle se succèdent des plans plus fumeux les uns que les autres. Les week-end avec un ratio poisson/km flirtant avec la fameuse barre des 1/1000, on commence à y être habitué. Voir même 1/1500 avec un séjour dans le Jura disons le, plutôt compliqué. Il m'a quand même permis de rencontrer Nathan, un chouette type avec une vision des choses similaire à la mienne. On aura quand même bien ri et c'est le principal ! 


Heureusement qu'en bonne compagnie, ça peut s'avérer être chouette et drôle ! Du coup depuis cette fin de mois d'avril, ça a été un peu compliqué. Couplé au fait que je me suis re-égaré vers les carnassiers deux week-end de suite (les récits arrivent). Or cette fois c'était la bonne. Deux jours de pêche intensive dans le charme des Pyrénées.

Ça a mal commencé, débarqué fraîchement de la zone urbaine en fin d'après-midi avec l'intention de pêcher un parcours no-kill d'altitude, je trouve celui-ci quasiment à sec (pour la période c'est quand même pas très bon) et blindé de monde de surcroît. Après une heure à ne prendre que des petits poissons, je me pose la question de savoir si quelqu'un n'est pas devant moi. Cinq minutes de marche rapide plus tard et j'ai de quoi répondre à ma question : un pêcheur sur chaque berge.


 Les traditionnelles photos avant de partir quand même parce qu'on ne se lasse jamais d'un tel cadre : 


Étiage avant l'heure.

On y reviendra quand même !


On se voit bientôt... Au Ronald !


Changement de rivière donc, et ce sera de l'exploration à partir de maintenant ! 
Je choisi l'option pêche en sèche uniquement malgré que le profil et le niveau soient d'avantage propices à la pêche en nymphe au fil ou au toc. Qu'importe, je suis prêt à prendre moins de poissons pourvu que ma mouche se face happer en surface. Un peu snob, mais totalement assumé.

Beaucoup d'insectes virevoltent près de la surface et quelques gobages discrets percent la surface.

Les premiers poissons maillés du séjour ne tardent pas à rentrer dans la boîte à souvenirs :

Un bijou local, véritable trésor. J'adore.
Le fameux profil, plutôt séduisant.

Coucou toi.
 C'est donc plein de détermination pour le lendemain que s'achève ce coup du soir fort sympathique. Un peu de route pour être à l'heure pour le coup du matin, quelques mouches montées avec la fameuse technique de Jean Mi, et un peu de sommeil. Une soirée écourtée par la fatigue et le confort de ma voiture sièges arrières baissés.

Voilà qui devrait rappeler des souvenirs à certains.

Réveillé de bonne heure, un peu de musique, un bon petit café soluble et quelques clopes pour attendre l'aurore.
Un morceau qui devrait être évocateur pour une -ancienne- lectrice aux goûts musicaux de qualité. Fin de la parenthèse sur ma vie sentimentale.

Le coup du matin ne sera pas fructueux, sur une portion plus en aval de la Têt, sur un parcours découvert avec Simon qui avait été plutôt bon à plusieurs reprises par le passé. Cependant, cette fois-ci, le niveau est très fort (alors que l'amont était squelettique la veille, cherchez l'erreur). Après avoir perdu une demi douzaine de nymphes et ne pas avoir eu la moindre touche sur 500m, je renonce et retourne sur des rivières moins larges et plus propices pour pêcher l'eau en sèche. Aucun regret, des poissons qui gobent de façon régulière toute la journée, ça remonte le moral !

Robe fabuleuse.

Le monteur de cette mouche se reconnaîtra certainement.

Il est temps que je m'achète un APN digne de ce nom quand même 

Des petits poissons mais quel plaisir, je le dirai jamais assez !


Lingot d'or.
De nouveau bloqué par les futurs Big Tasty avant de changer de rivière, décidément...


Peu de touches sur cette ultime tentative, l'orage arrive à grand pas et les prévisions météo annoncent plusieurs cm de pluie dans la nuit, il est temps de rentrer, mais quand même, un dernier poisson avant, en nymphe cette fois :

S'il avait fait 20cm de plus ça aurait été un chouette poisson.

La vallée, on reviendra !
Un demi week end  vraiment sympathique quand même malgré des niveaux globalement pas terribles grâce à l'action d'EDF et de leur énergie soit disant verte, ça aurait peut être permis de prendre un peu plus de poissons si j'avais pu pêcher les parcours que je connais. Mais bon, la découverte de nouveaux cours d'eau est suffisamment enrichissante pour compenser. A venir assez rapidement quelques billets de journées en dilettante au carnassier en bonne compagnie !

A + Benji


J'ai failli oublier :
Tu méritais quand même ta fife sur ces pages, pour m'avoir aiguillé du haut d'un pont à 6h du mat', je te le devais bien !

mercredi 6 avril 2016

Pa-Pa-Pa-Panama Ann

      Au même titre que les Beach Boys, je surfe sur la vague de l'actualité pour trouver l'inspiration de ma chronique hebdomadaire. Vous l'avez très certainement entendu ces derniers jours, un groupement de journalistes a récemment divulgué une liste de détenteurs de comptes offshore. Jusqu'ici rien d'anormal, sauf que ces centaines de personnes sont parmis les plus influentes de la planète. Je ne suis pas là pour déblatérer, mais en parlant d'ancien président de la Fifa, le nouveau, à peine en poste depuis 1 mois est déjà mouillé dans cette affaire. Encore une sombre histoire de régisseur véreux dans le monde du Football. Mais ça, il fallait s'y attendre.

      C'est pour cela qu'avec Simon, nous étions en visite sur notre paradis halieutique le week end dernier. Les seuls millions qui peuplent ce dernier ne sont que cailloux et à la limite mètres cube d'eau froide de montagne. Au cas où vous vous seriez posé la question, pas non plus de dizaines de vierges qui nous attendaient dans leur plus simple appareil. Juste la nature et nous. C'est ce qui correspond à ma conception du paradis. Elle est bien différente de celles décrites précédemment ou au mélange des deux, qui représente celle de l'ancien président du FMI.

Les seules habitantes de ce qui constitue mon paradis
   
"Parler aux poissons d'argent et jouer avec le vent, comme dans un rêve d'enfant. Comme avant"
       Jackie Chan, mon personnage de dessin animé favoris entre mes 8 et 10 ans fait lui aussi parti intégrante de la liste. Un mythe s'effondre. J'aurais donc raté l'épisode d'évasion de FBS Banking  où il aurait malencontreusement oublié ses quelques millions d'euros qui traînaient dans sa poche ? Lionel Messi, le footballeur à la mode, idolâtré par beaucoup pour son "fabuleux combat" tout au long de sa vie est lui aussi cité. Combat contre une pseudo-maladie responsable de sa petite taille. Permettez moi d'être un peu sceptique sur toutes les actions démagogiques à vertu caritative qu'il a réalisé ces dernières années. Un peu plus bas sur la liste, on trouve des membres de cartels de la drogue. Vous imaginez, Messi et des grands pontes du crime en bande organisée qui se croisent au guichet ? Mallettes dorées en main, un petit salut discret de l'autre. La routine aux îles Caïman !

Poisson aux proportions parfaites qui a été interpellé à la douane avec de l'argent blanchît dans l'estomac. 

Simon se fait aligner par le Fisc dans une grande veine laminaire : pêche d'école !


Poste frontière.
     Dans l'attente des prochaines révélations avec impatience, je ne serai pas surpris de voir apparaître des membres actifs du microcosme halieutique. Vous imaginez le scandale sur les multitudes de groupes Facebook et forums ? Mr X, la star nationale de l'halieutisme moderne épinglé pour fraude fiscale, investissement de fonds illégaux dans du matériel de pêche très onéreux. Je propose par avance à ces figures mes services d'avocat, paiement uniquement en espèce et en corps tungstène.
Maître Ji, avocat/visionnaire recherché activement par les services du FMI et les associations de femmes de ménages de chambres d'hôtel de luxe.

A+ Benji

vendredi 1 avril 2016

Les brunes ne comptent pas pour des prunes.

       Je vous vois déjà venir à attaquer cette référence musicale de « variété pourrie » comme pourrait la qualifier Didier Wampas, mais aucune inquiétude, les paroles de cette horreur ne seront pas utilisées dans cet article. On n’est heureusement pas là pour faire le procès de la succession d’idéaux pseudo-féministes des chansons de Lio qui ont eu pour seul effet de renforcer les clichés. Cependant, j’espère que vous aurez fait le rapprochement avec les deux sujets abordés ces derniers temps sur ces pages : les March brown (Rhithrogena germanica) et les brown trout (Salmo trutta morpha fario). Subtil n’est-ce pas ?

      Hausse des températures et élévation de l’isotherme 0°C vont entraîner le début de la fonte des neiges dans les Pyrénées. Ils sont aussi synonymes de la fin des éclosions massives (ou non) de milieu de journée, qui il faut l’avouer commencent à sévèrement se calmer. Moment choisi pour effectuer la transition vers les petites rivières à gestion patrimoniale.  Avant ça, quelques sorties éclairs auront quand même permis d’en profiter pleinement. Je voulais aussi en profiter pour saluer et adresser un grand merci au discret lecteur rencontré lors d’une d’entre elles, les conseils commencent à porter leurs fruits, il se reconnaîtra s’il repasse par là.
                 
      Trêve de plaisanterie, j'ai choisi d'épargner nos amis les "leurristes" pour ce papier et laisse Simon s'en occuper avec sa verve, on s'en lasse tellement pas. Pourtant c'est pas l'envie qui manque; l'un d'entre eux m'a calé 3 poissons en leur marchant dessus pendant que je mettais une de leur congénère à l'épuisette. "Je ne vous avais pas vu" m'a-t'il rétorqué innocemment. Le problème n'est pas de ne pas m'avoir vu, mais plutôt de ne pas avoir décelé les énormes nez qui perçaient la surface pour s'emparer des gros Heptageniidae. 

      Aperçu en image condensé de ce qui fut une bien belle période, il eut été dommage de s'en priver qui commence par la plus belle truite de mon maigre palmarès, prise avec une mouche rustique bien fournie comme j'aime !
     
Elle est comme personne.
 Simon aura quand même eu son lot de beaux poissons aussi :

Svelte avec des grosses nageoires, il les aime comme les filles.

On reste dans les classiques de ses poses : bouche à demi ouverte.
 Les poissons du week end dernier dont les photos ont été récupérées de mon téléphone.

On perd en taille moyenne mais on prend quand même, loin de nous l'élitisme halieutique, du moins pas encore.

A votre droite, une sublime épuisette artisanale, elle donne de la profondeur à la photo. Vous aimez pas ? Vous pouvez pas comprendre.
      Une page se tourne avec l'explosion récente des niveaux. On va quand même continuer un peu d'aller en grande rivière pour faciliter la transition. Prendre 2/3 taules pourrait aider à faire passer la pilule avant de s'attaquer à scorer sur les poissons de 25.

      Bon week end et à lundi, si le coeur vous en dit ! 

A+ Benji

                

dimanche 27 mars 2016

Le cochon est dans le maïs.

      Le début de saison démarre en fanfare sur des airs de Bandas dans les Pyrénées. Des éclosions généreuses bien qu'irrégulières, des eaux basses et claires couplées à des niveaux relativement stables rythment les journées de mon mois de Mars. Comme mentionné dans les articles précédents, nul besoin de se lever aux aurores. Aucun scrupule à avoir donc si vous voulez vous accouder au zinc d'un bistrot des plus cradingues pendant toute la nuit du vendredi.

     Un choix stratégique très simple a été mis en place afin d'optimiser les créneaux de pêche qui diffèrent selon les conditions journalières. La matinée est consacrée à un ratissage des abords de grosses veines qui poussent avec des grosses nymphes bien lourdes et à peu près aussi rustique qu'une équipe entière de rugbyman gersois. Corps tungstènes de 0.5 à 1g ou nymphes ébouriffées sur des casques entre 3 et 3.8mm suivant le couple vitesse/profondeur de la veine peignée. En espérant ne pas avoir engendré trop d'ulcères ou autres syncopes à puristes de la pêche légère en surface. Mais c'est aussi ça le début de saison : des poissons actifs sur des postes à faible dépense d'énergie qui se nourrissent aux heures les plus chaudes de la journée. Toujours dans un but d'optimisation, je me déplace avec ma 9'#5 dans le dos, histoire de ne pas avoir à revenir à la voiture pour l'éclosion. Ainsi, j'arrête de catapulter mes nymphes aux abords de cette dernière et me mets en place à l'aval d'une bordure adaptée.

Notez la classe des lunettes, après toutes les attaques que j'ai reçu via le blog Hardy de sa part, je lui dois bien ça....

Un poisson bien proportionné qui m'aura fait une belle sueur froide avec la prise aval d'un fort courant !
 Les poissons croquent bien et c'est un mets digne d'un buffet de déclinaisons de produits à base de canard existant dans la gastronomie Gasconne. Pas encore de prise digne d'être qualifiée d'Armagnac cependant. Mais l'essentiel n'est pas là. Les captures relativement régulières et sur des coups de ligne réfléchis sont la priorité de cette stratégie d'optimisation. Aucune politique de nombre ou de taille particulière, je pense qu'on peut me considérer comme "riendutouttiste, truite fario adoratiste". Certains diront autiste, au choix.

Entre les perches !

Quelques mouches suffisent à leur faire regarder en l'air 
     Bien que cela puisse être reproché dans certains cas, je pense qu'à la pêche il faut être un peu opportuniste, de la même manière que le sont les truites. Je ne m'abaisserai cependant plus à lancer des PN et "insulter la truite en la réduisant au vulgaire rang de carnassier" (O.P 2010). Technique bien trop dépendante du hasard et de paramètres non maîtrisés. Or, j'ai ressorti ma tocqueuse et mon vivarelli afin de pêcher en nymphe de façon efficace sur les gros volumes à grande distance. J'ai découvert qu'il était envisageable de le faire au fouet mais la nostalgie provoquée par le blank cintré de ma Nature XT (Delacoste) ainsi que le chant de mon Vivarelli, chauffant sur les rush de poissons très corrects m'avaient manqués ! Discours relativement engagé je vous le concède, mais je ne juge personne. La pêche aux leurres peut s'avérer payante, surtout lorsque les eaux sont encore froides et que les poissons sont encore un peu naïfs. Les résultats mitigés de certaines stars de la discipline en ce début de saison me confortent dans mes choix stratégiques puisqu'on ne les voit beaucoup se pavaner sur Facebook que les années précédentes, si ce n'est avec des poissons qu'ils qualifient de "juvéniles" (oui oui, pour certaines personnes une truite de 40 sur cours d'eau à croissance rapide est encore juvénile bien que mature sexuellement depuis l'année précédente).

Sublime poisson pour notre ami et ses lunettes le faisant ressembler à une odonate.

En fait heureusement qu'il a des lunettes de protection et un photographe correct, ça pique les yeux quand même...
      On fait des détour vers des bassins versants méditerranéens et on pêche même à vue avec des conditions relativement pas adaptées, mais le mélange des yeux de l'un et des bons passages de l'autres sont plutôt efficaces.

"Plus à droite !  Plus à gauche ! Là t'es bien, ATTENTION ELLE VA PRENDRE... Elle a pris ! "



Aaaaaah, il a retrouvé ses cluques et ne ressemble plus à un insecte, je vous en prie Mesdames ! 
      Quelques photos perdues suite à la noyade de mon téléphone mais l'important n'est pas là, les images sont dans la tête. Il est très tard/tôt (7h18) quand je m'apprête à achever ce récit et je n'ai pas encore dormi. L'excitation à l'idée d'aller peigner des veines avec des grosses nymphes est trop forte. J'en profite pour en monter quelques unes avant d'aller réveiller mon compère avec un bon café. Certains lancent des pizzas, d'autres des poissons nageurs, nous c'est nos imitations d'insectes dans les conditions qui nous semblent les plus justes. Chacun son truc !

A très bientôt

Benji