Paperblog : Les meilleures actualités issues des blogs Et pour quelques truites de plus. Ben's blog.: Ignita, Oh Chiquita !

This is my heaven

This is my heaven

dimanche 2 août 2015

Ignita, Oh Chiquita !

       De retour en France après une semaine de dépaysement total à l'espagnole. C'est à bord de mon bolide que nous quittons Briançon avec Simon, direction le piémont Pyrénéen pour faire une étape à l'hôtel de la déroute chez Matt&Lenka. Ce qui ne devait être qu'une étape nocturne se transforma en 1 jour et 2 nuits de glandouille dans le si célèbre canap' rouge vif qui orne le salon. A noter que Matt nous a sorti une phrase mythique alors que nous discutions tranquillement sur la terrasse, à 3h de son réveil, que j'ai noté dans le "carnet de sortie" de mon cerveau :  " Pfffff, nous, même au chub' on douille". Une aprem' de pêche quand même, sur l'Ariège, avec pour but de repérer et pêcher à vue quelques beaux poissons, écourtée par la teinte chocolat de l'eau. Pas de bol, ça commence mal.

     L'étape chez Matt&Lenka nous aura quand même fait du bien, ne serait ce que le peu de temps passé en leur -bonne- compagnie. On aura pu monter quelques mouches supplémentaire qui, grâce aux conseils avisés de Matt, s'avéreront cruciales !  Nous voilà sur la route de l'Espagne et de ses truites splendides. Cependant, la raison principale de notre périple n'était pas la pêche, dur à croire j'imagine mais véridique ! Nous allions à la base assister à un concert de Mark Knopfler au fin fond de l'Aragon. Concert sympa, il faut reconnaître qu'il est plus trop en canne le Marko. Et même si la version de "Sultan of Swing" n'était pas la meilleure qu'il eut fait, c'est toujours super plaisant de voir ce genre de type à l'humilité débordante.


      Après 2 jours à zoner dans le festival roots, à manger des sandocs/frittes bon marché et boire des bières à outrance, nous sommes enfin en route pour notre premier coup du soir ! On connait pas du tout le bassin versant choisi, ce sera donc de l'exploration pure et dure. Le parcours du soir sera un parcours no-kill en plein centre ville. On y a repéré des beaux poissons attablés et ça nous motive à insister pour en faire croquer une ou deux. La luminosité au bord de l'eau est déplorable, on y voit pas à 3m, notre stratégie est donc simple : l'un pêche et l'autre fait office de guide 10m en surplomb. Le coup est un grand pool suivi d'un large plat assez maigre. Les poissons sont tous alignés entre la fin et la tête du plat. Simon reste au dessus du muret et je descends attaquer le premier poisson. C'est gros, on l'estime à 50. La truite se nourrit sous l'eau, j'attaque donc en nymphe, sans voir le poisson et guidé par Simon. J'y ai passé le 3/4 de ma boîte sans susciter la moindre réaction. Mes lacunes dans ce domaine sont vraiment grandes et je suis très motivé pour progresser. Le destin semble être de mon côté puisque ce même poisson est monté pour gober un insecte dans la pellicule. Le gobage était très discret mais on l'a bien vu tous les deux. Un regard complice de Simon suffit à me faire comprendre que c'est le moment de passer en sèche et que ce poisson est vraiment prenable. Étrangement sans la moindre pression, je rallonge ma pointe et change de mouche. J'opte pour une oreille de lièvre que j'humidifie afin de la faire passer dans la pellicule. Le poisson l'ignore totalement malgré 2 bons passages. Je re-change de mouche et opte pour un modèle de Matt : la dry ANR MV31. J'en ai monté une série lors de notre passage. Il s'agit en fait d'une imitation d'ignita on ne peut plus simple mais dont la recette sera tenue secrète. Il aura suffit d'un bon passage pour entendre Simon dire : " Elle monte !! " et distinguer un micro gobage sur ma mouche. Elle est piquée et c'est parti pour le combat. Elle prend tout de suite les rapides et me force à descendre sur une centaine de mètres. Simon assure l'épuisettage dans les règles de l'art. Et c'est sous la clameur de la foule locale que je laisse échapper un grand cri de joie/soulagement.
Voilà de quoi bien commencer le séjour !!
       On s'assoie sur les blocs le temps d'une clope et les rôles sont inversés. Simon attaque en nymphe et j'ai beaucoup de mal a voir où tombe sa mouche lors des posés à cause du vent qui s'est levé. Il fait croquer un poisson rapidement mais j'ai pas été assez réactif et il le manque. Quelques minutes plus tard, rebelote et cette fois il ouvre son compteur avec un poisson correct.

      Je le rejoins dans l'eau, les poissons se sont mis à gober. On prend quelques riquettes chacun en sèche. J'aperçois un poisson qui mange en surface dans très peu d'eau sur ma bordure. Je monte un sedge que je vois bien et commence mon approche. Cette truite est dans une retourne, je pose la soie sur les graviers qui configurent le poste et ma mouche vient se déposer délicatement en surface. Quelques secondes d'attente plus tard, ma mouche se fait happer. Ferrage, cassé ...

     Un autre poisson viendra manger dans cette retourne quelques minutes plus tard et Simon se chargera de la prendre sans problème.
Notez le cadre exceptionnel :  parcours syndicat d'initiative en centre ville avec des truites sur-pêchées mais splendides tout de même.
     Il fait nuit noire et il est temps pour nous de trouver un hôtel pour un repos bien mérité. Une longue journée nous attend le lendemain ! 
     On décide d'attaquer sur le parcours de la veille histoire de se mettre en jambe, puis d'aller explorer quelques kilomètres en amont et en aval de ce dernier. Simon prend rapidement un poisson correct à vue, je me contente du poste de surveillance, perché sur les remparts. L'exploration n'aura pas été très prolifique, peu de touches en pêchant au fil, aucun poisson repéré. On note une grosse concentration dans le fameux parcours du centre ville et décide d'y revenir pour la fin d'aprem et le coup du soir. J'attaque un gros poisson en nymphe, Simon est derrière mais cette fois ci je la vois relativement bien et après quelques minutes, c'est bien ma nymphe qu'elle a croqué. Ferrage dans le vide. On y a cru... Elle prendra une deuxième fois, et je serai gratifié d'un nouveau ferrage à blanc. Y'a beaucoup de boulot dans ce domaine mais comme je l'ai dis plus haut, c'est vraiment stimulent cette pêche ! 
Ouverture des hostilités, avec les tapas du ptit dej' en cours de digestion.

     Simon attaquera à son tour ce poisson après l'avoir laissé reposé un peu, et il la manquera lui aussi, avec des nymphes dont lui seul détient le secret ! On est vraiment pas bons, les ratés s’enchaînent et pour couronner le tout, notre coup du soir sur le plat sera gâché par deux baigneuses qui, sans gêne, feront des traversées de la rivière 20m en amont. Le restau du soir nous remonte le moral.


     Deuxième journée de pêche, on décide de prendre un peu de hauteur, en montant sur la tête de bassin. Des paysages à couper le souffle, la différence avec le côté français est époustouflante ! Ma voiture sera mise à rude épreuve dans les chemins caillouteux et on s'en sortira sans encombre.
On est pas bien là ? 


Profil plat, même maigre ça pêche grave ! 

Petite zébrée espagnole 

Petite sieste dans le champs espagnol, rien de tel pour se ressourcer.
     On aura pris quelques poissons mais ça mégotte beaucoup là haut, on reprend la route, pour changer de rivière et essayer de trouver un poste pour le coup du soir. Chose faite rapidement, on attend les gobages assis sur la berge et ces derniers n'arriveront que la nuit tombant. Par contre c'est un festival, ça gobe partout et Simon me met une bonne branlée. Je suis complètement passé à coté ! Par contre niveau tofs, il a beaucoup moins assuré.

Tof de coups du soir façon Scodavolpe, le feu ! 
     Voilà de quoi nous mettre en confiance pour la dernière journée du séjour ! Et cette dernière ne pouvait pas démarrer sans un petit déjeuné d'exception.

Ptit dej' diététique comme on aime !
       On explore la rivière dénichée la veille et le profil nous satisfait amplement :

      Il en est de même pour la qualité visuelle de ses habitantes.
Poisson sublime pour Simon avec une cuivre volée dans ma boîte.



   
Blue Winged Olive, la mouche du séjour.

Le résultat d'une semaine de débauche
      Cette dernière journée se soldera par pas mal de poisson, une pêche à vue dans les grands coups profonds, super ludique et intéressant. De beaux sujets ont été attaqués, pendant longtemps parfois. Un cruel manque de réussite et des timings de ferrage en mousse nous empêcheront de concrétiser. J'arriverai tout de même à en tenir une qui ne fera qu'une bouchée de ma cuivre avant de filer sous les branches. Le bridage était obligatoire, malheureusement le Stroft 12 n'a pas tenu.

      La même bordure que la veille sera choisie pour le coup du soir, un choix logique bien que pas très osé. Qu'importe on est là pour se régaler et ce sera chose faite une foi que le soleil fut couché et que les premières mouches ont éclos.

Croquage d'ignita une fois la nuit tombée.

La dernière du séjour, faut avouer que c'est dur de reprendre la route après ça !

    

      Pour conclure ce petit road trip en terres hispaniques, on ce sera quand même bien régalé autant halieutiquement parlant que gastronomiquement ! Simon me gratifiera d'une démonstration de main de maître en terme de drague d'autochtones sélectives. Cela déclencha un incident diplomatique d'ampleur inestimable dans la relation d'amitié de ces dames. Je n'ai pas eut autant de réussite quand, en wad' en plein centre ville, à la recherche pressante de tabac, j'ai osé attaqué l'équivalent d'une 50+. La belle déclina ma requête d'échange de numéro, ça doit être mon accent. Le chemin du retour fut long et difficile, heureusement que ma clef USB est garnie de pépites du bon vieux rock'n roll ! 

A +
Benji

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire